Dans le doux murmure des rumeurs, entre les étiquettes de sorcière, de secte, de magicienne et de charlatan, émerge une figure mystérieuse et mal comprise : la doula. Dans le labyrinthe de préjugés qui entourent cette profession, je veux te partager ma vision, en tant que doula spécialisée dans l’accompagnement des avortement et le postnatal, prête à démystifier cette vocation.

Les doulas, souvent craintes, parfois décriées, mais surtout méconnues, évoluent dans un espace où la non-réglementation de la profession se confond avec la peur de celles qui croient en la puissance des femmes. Au-delà des apparences et des jugements, je souhaite vous inviter dans l’intimité de ma vision.

Prépare-toi à découvrir la doula au-delà de la grossesse et de l’accouchement, comme une compagne de vie qui traverse les étapes, des ménarches à la mort. C’est un voyage à travers l’écoute, le soutien et la connexion, bien loin des étiquettes restrictives et des frontières imposées par un monde patriarcal.

Entre dans le monde des doulas, où chaque instant de la vie est une occasion d’offrir un soutien, de créer du lien, de célébrer et de transcender. Au cœur de ce périple, je partage mes réflexions sur la non-réglementation de ma profession et sur la liberté essentielle qui nous permet d’accompagner avec le cœur.

Prête à découvrir une perspective différente sur la doula, au-delà des clichés et des apparences ? Alors c’est parti

Être doula : une histoire de posture.

Écoute active, bienveillance, ouverture de cœur et non jugement, sont les qualités de bases d’une doula. Les doulas accompagnent les familles, les mères, les pères, les couples, les hommes et les femmes, et portent leurs espaces pour assurer leur sécurité émotionnelle et physique, pour apporter de la douceur et de la confiance. Son rôle est d’être un support informatif, physique, émotionnel ou logistique. Une doula est grâce à son support informatif, un vrai pilier pour permettre à ceux qu’elle accompagne de faire leur propre choix, libres et éclairés.

Pour moi, il s’agit d’une des motivations les plus importante. Je crois même que c’est la principale motivation que j’ai eu et qui m’a propulsée dans le monde des doulas : permettre à chacun et chacune d’avoir l’ensemble des informations, de manière non biaisée, afin de pouvoir faire leur propre choix de façon libre et éclairée.

La doula est plus qu’une accompagnante périnatale. Au-delà de la grossesse, de l’accouchement et du postnatal, la doula est une accompagnante de toutes les étapes de la vie : des ménarches à la mort. Les domaines de compétence d’une doula peuvent être multiples. Les cycles menstruels, le couple, la ménopause, la périnatalité, la préconception, sont autant de domaines où une doula peut nous supporter. Mais nous pouvons aussi avoir une doula de la mort, lors de la perte d’un enfant ou d’un être cher, une doula de doula ou d’entrepreneur, une doula de mariage. Une doula peut aussi vous accompagner dans la maladie, un divorce ou un moment de vie difficile. Finalement, être doula n’a pas de cadre, n’est pas rigide, ce serait plutôt une posture, une façon d’être qui vibre au quotidien dans chaque cellule et non pas au bureau de 9 heure à 18 heure.

Être doula serait une posture d’écoute, de support, de soutien, au-delà de la matière et au-delà du visible. Et de ce fait, caractérisé par une doula est d’autant plus compliqué que chaque femme, par sa vibration, sera différente. Chacune a son histoire, son bagage de vie, ses affinités avec certains outils, et avec ce parcours, chaque doula vient avec ce qu’elle est.

Être une doula, dans un monde patriarcal.

Je n’aime pas voir les doulas réduites à la périnatalité et à ce rôle de « sage-femme non médicale ». Une doula n’est pas une sage-femme, ce n’est pas non plus une « sage-femme non médicale ». Certaine doula peut accompagner uniquement si son ou son client(e) est suivi par un professionnel de santé, mais aussi dans le cas inverse. Une doula n’est pas une assistante d’un médecin. Bien entendu, elle n’exerce pas une professionnelle médicale. La doula ne fait pas de diagnostic, de prescrit pas de traitement, mais elle pourra apporter des informations globales afin de vous supporter dans votre choix. Je n’aime pas non plus voir les doulas réduites à accompagner les femmes. Bien entendu, les doulas accompagnent les femmes, mais elles accompagnent tellement plus. Les couples, les bébés,

Loin de moi l’envie de généraliser ou de dénigrer les professionnels de santé, heureusement, il en existe certain qui favorisent, connaissaient et supporte la physiologie. La grossesse et l’accouchement, les deux domaines où les doulas et le médecin ou les sage-femmes interviennent le plus en même temps, sont tellement médicalisés que c’est comme si la femme était dénuée de tout savoir sur ces moments de sa vie. La grossesse et l’accouchement sont évalués en termes de risque, de protocole, de moyenne et de statistiques. Le monde patriarcal a fini par oublier qu’avant la médecine, les femmes ont enfanter, seule, en puissance, dans toute sorte de position, pendant des milliers d’années. Je ne nie pas les avancées de la médecine et le fait qu’aujourd’hui elle sauve des vies. Pour autant, le nombre de complications et de traumas engendré par des cascades d’interventions est bien trop important pour ne pas en parler. Les protocoles imposés finissent par couper les professionnels de la physiologie. Et sans être informé de ce qui se passe de manière réelle et pas uniquement administrativement ou légalement, le système nous ferait presque oublier ce qu’est qu’une naissance « normale ». Je crois qu’au-delà de la sage-femme, du médecin, du gynécologue, c’est surtout notre monde qui va mal. Je ne pense pas que les hommes et les femmes du monde médical soient responsable de quoi que ce soit. J’ai même envie de croire qu’ils font du mieux qu’ils peuvent avec les outils, le temps et les moyens qu’ils ont. Je crois fondamentalement, que pour changer les choses, c’est le système qu’il faut changer, changer le protocole et non pas celui qui l’applique.

femme lumière

Pourquoi engager une doula ?


Pour être soutenu, entendu, reconnu ;

Pour être écouté, informé, légitimé ;

Pour se sentir en confiance, en sécurité et entouré de douceur ;

Pour réduire les interventions lors de l’accouchement ou de la grossesse ;

Pour créer du lien, avec d’autres parents, des associations, des professionnels para/médicaux ;

Pour fêter, célébrer, honorer ;

Pour réparer, tisser, transcender un vécu, une histoire, un trauma ;

Pour un désir d’enfant, un parcours PMA ;

Pour une grossesse, une adoption ;

Pour un allaitement, un postnatal ;

Pour une interruption de grossesse naturelle, volontaire ou médicale ;

Pour un mariage ou un divorce ;

Pour une naissance, un deuil, une maladie ;

Pour ses ménarches ou sa ménopause ;

A 11 ans ou à 50 ans, il n’y a pas d’âge, pas de sexe, pas d’orientation amoureuse.

Mon avis sur la non-réglementation de la profession de doula.

La non réglementation de la profession, entraîne une non-protection du nom doula. Le terme doula n’est pas réglé, au même titre que celui de coach par exemple. Aucune formation n’est reconnue et aucun ordre n’existe. De ce fait, toute personne peut se dire doula, sans formation ou compétence réelle. Les activités des doulas ne sont pas réglementées ou encadrées, ni même surveillées. Si cela peut laisser place à certains abus, je crois que c’est très important que les doulas restent indépendantes du système, des ordres et des « Grands qui savent ». Si nous voulons proposer une alternative aux femmes, aux couples, aux hommes et aux familles, encore faut-il être libre de pouvoir le faire.Si nous suggérons un regard neuf ou un point de vue différent sur les étapes de la vie, il est, à mon sens, nécessaire de garder notre liberté de parler et d’agir avec le cœur. Certaines associations se sont créées afin de regrouper plusieurs doulas et de créer des chartes. SI cela permet d’apporter un appui plus important pour les doulas du réseau, j’ai choisi de ne pas le rejoindre pour le moment. Pour moi, il s’agit encore d’une façon déguisée du patriarcat de nous contenir et de rester des « bonnes petites filles sages ».

Finalement, une doula, si je devais résumer en quelques mots, je dirais que c’est juste une femme, au grand cœur, au service du nouveau monde avec bienveillance, ouverture d’esprit et des connaissances solides.

Maintenant que tu as plongé dans l’univers méconnu de la doula, je t’invite à partager ton propre expérience ou à poser des questions. Ensemble, nous pouvons briser les stéréotypes et ouvrir un dialogue sur le rôle essentiel de la doula dans la vie des familles.

 

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Avec tout mon amour,

Clémence

PS : Dans ce billet, je vous livre mon ressenti avec mon expérience et avec celle que je suis à ce jour. Je ne prétends pas savoir mieux que les autres, ou être une meilleure personne par les choix que j’ai faits. Je prône la liberté de penser et d’agir et une personne qui fait différemment de moi, ne fait pas plus mal que moi.