avortement témoignage

Le deuil périnatal est une réalité douloureuse encore trop peu connue et souvent entourée de silence. Il touche les familles confrontées à la perte d’un bébé pendant la grossesse ou peu après la naissance. Dans ce contexte, un mot particulier a émergé pour désigner les mères vivant cette épreuve : les mamanges.

Que signifie le terme « mamange »?

Le mot mamange est la contraction de « maman » et « ange ». Il désigne les mères dont l’enfant est décédé avant d’avoir pu vivre sur terre, qu’il s’agisse d’une fausse couche, d’une interruption médicale de grossesse, d’un bébé mort-né ou d’un décès peu après la naissance. Ce terme, empreint de tendresse, permet de reconnaître l’existence de l’enfant, même s’il n’a pas eu l’occasion de grandir.

Mamange : pourquoi ce mot est-il important?

Dans la société, il existe des rituels pour marquer les naissances, les mariages ou les décès, mais peu de traditions pour honorer les bébés partis trop tôt. Le mot mamange apporte une reconnaissance symbolique et donne une identité aux mères endeuillées. Il permet aussi de briser l’isolement en créant un sentiment d’appartenance à une communauté de femmes vivant des réalités semblables.

Deuil périnatal mamange

Être mamange, c’est porter un amour immense pour un enfant dont la présence s’est arrêtée trop tôt. Ce deuil, souvent invisible aux yeux des autres, peut s’accompagner de tristesse, de colère, de culpabilité ou encore d’un sentiment d’injustice. Chaque histoire est unique, mais toutes témoignent de la force et de la résilience nécessaires pour avancer malgré l’absence.

Comment soutenir une mamange?

Reconnaître le vécu et le deuil est la première étape. Offrir une écoute attentive, respecter les émotions, éviter les jugements et permettre à la mère de parler de son enfant sont des gestes essentiels. Certains trouvent également du réconfort dans des rituels, des groupes d’entraide ou des cérémonies commémoratives qui viennent honorer la mémoire de leur bébé.

Le terme « mamange » est bien plus qu’un mot : c’est une façon de reconnaître le lien indéfectible entre une mère et son enfant, même lorsque celui-ci n’a pas vu le jour. Dans le cadre du deuil périnatal, il contribue à donner une place à ces bébés et à légitimer la douleur des parents, tout en ouvrant un chemin vers la guérison et la mémoire.